2017-12-07

L’ide noir…


Comme il monte des abysses pour sa moisson,
traînant dans son sillage un trouble saturnien,
lancine le ballet d’un hostile poisson
derrière le dépoli du bocal crânien.

Son silence haletant fait résonner l’angoisse
de l’asphyxie prochaine, à mesure qu’il pompe
chaque globule d’air fuyant vers la surface,
où le souffle du ressac, anémié, s’estompe.

Et lorsque enfin il redescend à son abîme,
ne demeure après lui que des eaux orphelines
– et l’âme noyée ! Dont le cadavre anonyme
avec la houle échoue au rivage du spleen !

1 commentaire:

  1. Bouh dit c'est bien morose ce que tu écris-là :) Comment va?

    La photo me fait penser à...la friture de Pâques!! (je dois manquer de magnésium d'où mes envies de chocolat (excuse à deux francs))

    Bise

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