2015-06-07

"Des vapes, orée…"


C’est dimanche. Le soleil s’est levé tôt. Il est radieux et en pleine forme. Et a décidé de traîner au bar de l’été pour jouer aux fléchettes. Et aujourd’hui il est en veine : tous ses dards frappent au cœur de la cible !

C’est pourquoi le village brûle. Et ta maison agonise, au-delà de la fièvre. Dans les pièces, par terre, fument les pierres chaudes d’un sauna.

Tu es en nage ; arraches tes vêtements poisseux. Avec la sensation de peler un fruit dégoulinant. Enfin, le souffle court, tu t’effondres dans le sofa. Puis tu fermes les yeux, à la manière d’un chat ensommeillé. Tu tentes d’apprivoiser ta peau nue, pour qu’elle filtre la chaleur et retienne le moindre soupçon frais. Par instant, tu crois même éprouver un agréable frisson. Probablement l’imagines-tu.

La vision s’interrompt-elle, aussitôt l’ouïe prend sa place. Alors tu écoutes…

Dehors, une cigale s’époumone à rompre le silence. Tu rêves les turbulences muettes montant du sol bouillant, comme de la vapeur, faisant onduler le paysage…

Et tandis que tu t’assoupis, la touffeur et les stridulations te propulsent au fond du panier, sous le couvercle hermétique d’un autocuiseur…

1 commentaire:

  1. Pfff et encore ne te plains pas trop: tu es épargné par les épouvantables bouffées de chaleur de la ménopause! Petit chanceux va!! ^^

    Sinon tu me donnes chaud avec ce texte très très bien écrit pfffiou où donc est mon copain tout de noir verni, j'ai nommé mon éventail qui ne me quitte plus?

    Bise mon ami vas-tu bien?

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