2014-10-17

"Lever d’encre…"


Voilà ! De son étambot majuscule
à son étrave corpuscule,
ton navire est désormais verrouillé :
une île appareillée,
toute amarre larguée. Sauf ce fil qui persiste
entre pantin et marionnettiste,
se tend comme la nef se fond en l’horizon,
comme un nouveau creux agrandit ta maison.

Resté à quai, tu brandis un mouchoir,
cherchant des yeux l’autre bout de l’au revoir.
Impression de déjà-vu, de sans issue,
d’être soudain toi-même ces deux doigts de tissu
hissés, affalés, cette piètre voile de chiffon usé
que tu claques au vent jusqu’à la nausée ;
jusqu’à l’angoisse qui te submerge :
du souffle t’arrachant des bras de la berge !


1 commentaire:

  1. La photo est magnifique, et j'emporte un bout du texte dans la petite poche secrète de mon coeur. Bise cher David, j'espère que tu vas bien :)

    RépondreSupprimer