C’est la grise mine
aujourd’hui
et ma plume, la goutte au nez,
ne cesse de
dégouliner
une incolore odeur de pluie.
L’encre anémiée
mouille et gondole
son linceul, y dilue les mots
gisant sur
leur luisant tombeau,
où leur dernier souffle s’envole.
Je froisse mouchoir sur
mouchoir
vite détrempés d’humeurs noires
comme le vide
sidéral.
Et tandis que mon front
bouillonne,
les heures vaines s’additionnent
dans un
abysse minéral.
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